Des corps fabriquant d’autres corps.
A travers une technique employée dans la pâtisserie, réservée à une certaine élite, je propose au public de remplir un lieu de ballons confectionnés en sucre soufflé et de ballons gonflés à l’air durant l’exposition.
La résistance physique dépend de la manipulation et de l’air qu’insuffle chaque participant dans les ballons en sucre soufflé, la fragilité se révèle par le matériau et par son exécutant, le simple fait de les déplacer peut les briser et parfois en leur apportant trop d’airs : Exploser !
Ils produisent alors une détonation dans l’espace pour ensuite se disperser en petits morceaux.
C’est dans le détail, en prenant le temps de s’approcher et d’observer les différences que nous trouvons la réponse.
Je propose donc au public visiteur de venir observer de plus près le dispositif et de se questionner : sont-ils en sucre ? (comme les chaises ou les vitres dans le cinéma pour les cascadeurs) ou en latex comme ceux que nous achetons pour les fêtes d’anniversaires ?
L’audience intègre de façon ludique le dispositif et se voit questionner par notre société qui conçoit des modèles standardisés ne laissant pas de place à la singularité, un rapport entre des formes conçues industriellement, façonnées par des machines, standardisées (ballons à l’air/hélium) et par les autres formes (ballons sucre soufflé) plus aléatoires sans aucune sortie modélisée.
L‘espace est rempli par les ballons en fonction du nombre de participants.
Tout est question de tentative et d’expérimentation, l’important, c’est le temps que nous passons ensemble (public participant/artiste/public spectateur).
L’espace devient alors un laboratoire et le paysage de l’exposition est amené à se modifier et à proposer différents accrochages.
Mehdi A. – Mars 2011.
- Installation ouverte au public du 21 au 24 juin
- Vernissage le vendredi 24 juin à 18h30
- Exposition visible jusqu’au 5 juillet 2011
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